vendredi 29 juin 2012

Fiche Individuelle Victor Creuzot

Fiche Individuelle Des Morts pour la France
Monument aux Morts de la Commune de Pannes

Année sur le Mam : 1914              Rang : 3

Nom : Creuzot Prénom : Victor Pierre                  Date de Naissance : 23/03/1893

Commune de Naissance : Pannes       lieux dit :Les Billards

N° Mat : 693 Recrutement : Montargis              Classe : 1913

Unité : 171 RI        Grade : 2e classe                Date de décès : 11/09/1914

Genre de Mort : Suite de blessure Lieux : Aspach le bas Dept : Alsace

Commune de transcription : Pannes 

Date de Transcription : 01 - 02 - 1920

 Éléments Biographique:

Il nait le 23 mars 1893 aux Billards à Pannes.
Jules, son père est cultivateur au Billards, sa mère Pesty Victorine à 23 ans à sa naissance.
Il a 21 ans à son décès.


 
Incorporé en 1913, il fait son service militaire à Belfort au moment de la mobilisation, son régiment le 171 RI est affecté à la défense de la Forteresse de Belfort.

Le 27 juillet les permissionnaires sont rappelés et le 30 les troupes sont consignés dans leur casernes. Ils sont répartis dans les différents forts de la place : Rudophe, Salbert, Offremont, Giromagny, Bessoncourt, Chevremont, Ruppe.
Puis le régiment se déploie en couverture entre Roppe et Bethonvillier jusqu' à la mi Aout.

Il viendra aussi en couverture de la ligne de chemin de fer qui va de Belfort et Alkirch dans les denier jour d'aout. Les communes de Bretagne à Chavannes le haut verront les pantalons garances. Puis mouvement vers le nord.


Au début de septembre il tient des positions entre Felon et la Chapelle sous Rougemont, de fréquentes reconnaissances sont envoyée sur Leval, Masevaux, Soppe le haut et le bas, Guewenheim.
Des reconnaissances cyclistes vers Aspach font le coup de feu avec les patrouilles allemandes qui circule vers Aspach le Haut et le Bas.

Le 9 septembre, changement, un bataillon va se porter vers le vieux Thann et Cernay par Roderen pour aider les troupes qui avancent vers Thann. Il reçoit un feu violent d'artillerie, vers 18 h 30, il aborde le vieux Thann
Le 11 septembre les choses se compliquent, page 17 Jmo :

«  17 sept 7 h : Le Général Rouquerol à Colonel cdt le 171 eme :
Je vais occuper la région de Lichekbach, voulez vous me rejoindre avec les deux bataillons qui vous restent.
Directop, Guewenheim, Michelbach »

A 14 h, le régiment, regroupé devant Michelbach subit un violent feu d'artillerie de 105,
sans perte, vers 14 h 30 Ordre est donné au 171, 172, 260 eme d'attaquer

« ...Le 2 Bataillon du 171 direction Aspach le bas, ensuite gagnera par son flanc droit la lisière du Bois de Momenbruck. Le mouvement se poursuivra direction Cernay... 
Les deux compagnies en réserve assurent la possession de la ligne de chemin de fer...
Le mouvement commencera à 16 h»

 
« Le combat, Le bataillon Juge,3 Cie) après avoir franchi les bois de Michelbach , atteint les lisières Nord du Bois de Kelberg, occupés par l'ennemi qu'il rejette énergiquement vers le Nord. Le bataillon exécute alors un changement de direction à gauche se mettant face à l'objectif. Le mouvement prend l'ennemi a revers, les disperse après une charge à la baïonnette qui leur coûte des pertes et procure 14 prisonniers... »

Le régiment compte dans cette journée 11 tués, 71 blessés, 41 disparus.
Le 260 eme, qui combat aux cotés du 171, dans son JMO, ne fait part que 5 Blessés qui sont évacués sur l'ambulance divisionnaire.
Le GDB et les ambulances 1 et 2 de la 57 division se trouvent à plus de 20 km de là, à Petite Croix pas loin des hôpitaux de Belfort.
La Brigade Active dont fait partie le 171 Ri, aux ordres de Général Rouquerol, ne possède pas de moyen structurel de santé, ceux ci se trouvent au niveau division. Les régiments sous ses ordres n'ont donc que les moyens régimentaires pour secourir leurs blessés.

On peut supposer, compte tenu des circonstances, des moyens, que notre soldat, Victor Creuzot, est décédé des suites de ses blessures au poste de secours de son régiment, avant toute tentative d'évacuation prise en charge par des formations supportant des régiments proche de l'action. Seul les groupes de brancardiers divisionnaires sont équipés de de voitures hippomobile pour 4 à 6 brancards vers les ambulance et hôpitaux.
On retrouvera trace de la demande fin sept du Général Rouquerol pour un support sanitaire de sa brigade dans le JMO santé de la place de Belfort.

Sources :
État civil de Pannes
Fiche MPF : Lien
JMO 260 RI : Pages sept
JMO GDB 57 Div : Pages sept
Jmo Santé Belfort Pages 7-8