mercredi 24 octobre 2012

Support santé VI le dernier des blessés...

Jésus Anatole

Rappelé le 1 er août 1914, il arrive le 11 août 1914. Il a 33 ans au moment de la déclaration de guerre.
Avec le 82 eme Il participe a la bataille de la Marne (Sommaisne, Pretz en Argonne, Ferme des Merchines, Vauquois en décembre.
En 1915 , janvier , La haute chevauchée, participe aux offensives de l’Argonne : la Bolante

Versé au 76 e RI le 24 avril 1915,
Avec le 76 e il prend Vauquois (mai)
il est nommé soldat de 1 er classe le 20 juillet 1915.
Puis en juillet août et septembre , L'argonne, avec les Meurissons, Saint Thomas, Goudainville.

Le 2 octobre il passe au 410 Ri, le 
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410 RI est crée en 1915, à partir de bataillon d'autres régiments et de blessés guéris. Formé au camp de Coetquidan à partir de régiment breton, le 410 appartient à la 151 div d'infanterie, celle ci se bat dans la somme en 15, en champagne, en 16 en champagne, puis Verdun, Louvemont Thiamont, puis Reims, en 1917 secteur de Courcy au nord de Reims.

Le 5 mai, après plus de 3 ans de guerre, chargé d'une corvée de nettoyage et de ramassage d'épave dans le secteur de Courcy, où se trouve son régiment, à 22 h, il est blessé par balle à la fesse droite, par un fusil encore chargé lors d'un chargement d'épaves.

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Dans le JMO du groupe de brancardier, à la date du 3 au 5  mai, "période calme, très peu d'évacuations, Bombardement continuels et incendies sur la ville". on retrouve le dispositif santé dans la ville de Reims sous la forme d'un croquis.

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Du lieu de l'accident, il est transporté à l'ambulance 3/151 après un parcourt dans Reims.
Il est pris en charge par le poste de Brancardiers (Brouette brancard?). Avenue de Laon, puis par voiture soit jusqu’au poste central puis à l'ambulance N°1 posté dans l'hôpital général ou elle fait fonction d'ambulance de tri. Et comme la ville est bombardé sans discontinuer, dirigé sur Sarcy à l'ambulance 3/151 ou il décède des suites de sa blessure le 6 mai. Il n'a pas 36 ans.
Il est enterré à la Nécropole Nationale "LA CROIX-FERLIN", sur la commune de Bligny (3 km de Sarcy), Marne, sépulture N° 170


vendredi 19 octobre 2012

Support santé V


Granger Ernest :

Il appartient en 1914 au 60 BCP qui tient garnison à Brienne le Château, sa caserne est l'ancienne école militaire où Napoléon est élève 5 ans (mai 1779 - octobre 1784
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Son régiment dépend de la 77 division, il participe aux combats de la Chippote en Aout. Dés le mois de décembre , il participe aux attaques dans l'Artois autour de Notre dame de Lorette. Il va passer l'hiver dans les tranchées devant Carency.
Le 20 janvier il est devant Carency , extrait du JMO : » en raison de la pluie persistante, les compagnies luttent nuit et jours contre l’enlisement de la boue et de l'eau, Le service au tranchées est extrêmement pénible »

Les pérégrinations vont continuer en alternance avec les tranchées  et les cantonnements successifs : Ecoivres, secteur de Souchez, en mars la Targette cantonnement Mt St Eloy, Maroeuil ;
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En attendant l'offensive du Printemps 1915 de mai, le 20 avril il cantonne à Villers_Brulin, le 26 à Mt st Eloy.
1 mai secteur de Souchez
Le 3 mai Camblain l'abbé ; Frevillers, puis de nouveau Camblain l'abbé,
le 7 aux tranchées.
Le 9 mai il est à la corne du bois de Béthonval , le jour de l'attaque du secteur de Carency Souxhez, sous les ordres de Pétain

14 Mai Bois des Alleux puis Camblain l’abbé
17 mai Secteur de Carency Souchez
18 mai Camblain l'abbé
19 mai secteur bois de Carency
22 Mai Béthousart après une marche de nuit de 15 km.
29 mai La Conté
2 juin aux tranchées Secteur cabaret rouge souchez
6 juin Caucourt
16 Juin Tranchées devant Carency et Souchez
22 juin Caucourt
27 juin Tranchées devant Souchez
2 juin Caucourt
9 juillet tranchées secteur Cabaret rouge et le cimetière de Souchez

11 juillet Attaques au gaz et bombardement violent
12 juillet contres attaques sur les tranchées perdues, Bombardement extrêmement violent sur les position du 60 BCP , la section de mitrailleuse est envoyés sur Cabaret Rouge, dans cette action Ernest Granger du peloton de mitrailleuses est porté disparu, (JMO du 60 BCP).
Il sera déclaré mort des suites de ses blessures le 16 octobres soit 3 mois plus tard, par jugement le 4 décembre 1917 par le tribunal de Montargis.
En fait, Ernest Granger n'a jamais bénéficier du support de service de santé. On se trouve devant une interprétation du tribunal de Montargis, sans doute par respect pour sa famille. Ce cas n'est pas isolé. Une recherche au greffe du tribunal de Montargis est peut être envisageable.

Pophilat Georges 

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il a 27 ans lorsqu'il rejoint le 51e RI dans la caserne Taupin à Beauvais
51caserne sur Imagesia
En août 1914 Ardennes belges, en 15 il participes aux attaques successives en Argonne, en champagne, à la tranchée de Calonne près des éparges, à Tahure, en 16 on le voit à la bataille de la somme de juillet à Aout, en 17 d'avril à mai le Chemin des Dames puis les combats de reconquête de la Cote 304 près du Mort Homme :


Le 28/05/1917 le 51éme R.I cantonne à Bouvaincourt et au camp Péon.
Le 1/06/1917 fait mouvement par voie de terre, rejoint le 15 Heilz le Maurupt, le 16 Laimont et Fontenoy. Transporté par camions au camp des Clairs Chênes le 30/06, rejoint Souhesmes et Vadelaincourt le 6/07.
cote304 sur Imagesia
 Dès le 7/07 le régiment se prépare à l’attaque de la Cote 304 du 17/07/1917.
Le 51éme R.I est transporté le 16/07 par camions dans les bois de Béthelainville.

Le 17/07 à 6 heures 15 les 2éme et 3éme bataillons sortent des tranchées Bouchez et du boyau des Zouaves et s’élancent à l’assaut des pentes du ravin de la Mort. Le 51éme R.I s’empare des tranchées Grosclaude, Lescaux et de la Demi-Lune. Le terrain conquit est pilonné jours et nuits.
< Le régiment fait 150 prisonniers, 6 mitrailleuses et 5 minenwerfer.
Pertes:
Le 17 : 39 tués, 108 blessés, 54 disparus
Le 18 : 18 tués 34 blessés 2 disparus
Le 19 : 7 tués, 8 blessés, 2 disparus
Le 20 : 1 tué, 7 blessés,
Le 51éme R.I reçoit une 2éme citations à l’ordre de l’armée et le droit de porter la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre.

SSpophilat2 sur Imagesia
Les Jmo des services de santé de la 3e division et de la 71e nous permettent de retracer le plan d'évacuation pour ces attaques de juillet 1917.
Mais grâce a ceux de la 73 eme, on peut replacer sur une carte les différents échelons du support de santé.
Il sera evacué par les brancardiers jusqu'au château de Esnes où dans les caves est basé le poste de secours des brancardiers divisionnaires , puis sera pris en charge par véhicule automobile des sections sanitaires jusqu'à Ville sur Cousances. Tout le long du trajet sont échelonnés des postes de secours à Montzéville,Bethainville, et Dombasle en argonne
Ernest décédera à l'ambulance chirurgicale stationnée à Ville sur Cousances à l'age de 29 ans.


jeudi 11 octobre 2012

Support Santé IV, suite de blessure ....

Marcel Dussaule :

Caporal au 282 RI lui se bat sur les flancs de la butte de Notre dame de Lorette, Au début de l'année 1915 le 282 RI tient les tranchées dans l’Aisne à Cuffie, du 17 avril au 7 Mai l est mis au repos et à l'instruction, on le prépare pour les offensives de 1915 qui doivent rompre le front dans la région d'Arras. Le 7 mai , il embarque dans ses wagons à Longpont pour débarquer le lendemain à Frévent, puis il va cantonner à le 11 mai à Tinques, mis à la disposition du 21 corps le 12, il rejoint le bois de Bouvigny et se tient en réserve de la 13 eme division à la Faisanderie, Depuis 3 jours les combats font rage sur la butte de Notre dame de Lorette, « long promontoire dentelé qui domine toutes les positions , d'Aix Noulette, Liévin, Souchez, Careney et Ablain st Nazaire, où les allemands installés depuis quatre mois ont organisés des fortifications redoutables » DusauleLorette3 sur Imagesia Le 13 Mai un des bataillon est sur les pentes sud ouest, l'autre devant ce qui reste de la Chapelle, de gros bombardement et des feux de mitrailleuse bloque l'attaque. 155 tués, 583 blessés, 65 disparus durant ces 15 jours de mai. 396 blessés seront évacués par le groupe de brancardier divisionnaire basé à Bouvigny de la Maison forestière vers les ambulances stationnées en contre bas du plateau, la Ferme Margot, Fouquieres Hersin, Noeux, au moyen de véhicules automobile et hippomobiles, Marcel Dussaule fait partie des 46 blessés du 282 RI qui seront évacués ce terrible jour.
DusauleLoretteSS sur Imagesia  Une noria de brancardiers s'organise entre les brancardiers régimentaires et les divisionnaires dont le schéma nous est donné par le JMO du GDB de la 13 division Pg88-90. Des abris vers la Faisanderie par les brancardiers régimentaires à bras, de la Faisanderie à la Maison forestière. En brouette brancards.
Puis vers les hôpitaux d'évacuation en voitures automobiles Le support santé vient en fait de la 13 dv et du 21 corps Il sera évacué sur Hersin Coupigny, où il décède. Il ne bénéficiera pas du train quotidien d'évacuation qui part chaque jour de Noeux les mines Hôpital évacuation N= 20 A Noeux Amb 1 du 21 corps à Hersin-Coupigny


Coute Albert,
Comme son « pays » Marcel Dussaule, il appartient au 282 Ri émanation du 82 eme. Depuis le trimestre de printemps, il se bat dans le secteur de Notre Dame de Lorette. Après les combats de mai sur Albain st Nazaire, un temps de repos et de reformation du régiments du coté de Bajus, (du 6 au 14 juin), il participe aux attaques du secteur compris entre le cimetière au sud de Souchez et le Cabaret rouge. Le 21 juin sans aucune préparation d'artillerie, l'attaque se déclenche sur le boyau dit de Bavière, sous le feu intense de mitrailleuse et de l'artillerie allemande. De lourdes pertes sont infligées par ces bombardements violents et sans tréves. Le 22 juin, prise d'une portion de tranchées de ce fameux boyau de Bavière. Le 23 juin dans la soirée , le 282 sera relevé et ira cantonner à Béthonsart.
Georges Couté n'aura pas cette chance, puisqu'il décède dans l'ambulance des suites de ces blessures à Gauchin le légal Sur cette carte, retranscrite d'après celle du directeur de santé du corps et grâce au JMO du groupe de brancardier , on peut se faire une idée des moyen mis en œuvre et le parcourt qu'a du suivre Albert Couté loris de son évacuation sur Gauchin Légal ou était posté l'ambulance qui le recevra.
Coutess00 sur Imagesia

 Ci dessus le dispositif du service de santé pour son corps d'armée. La voie d'évacuation pour la 70 et 77 division est de faite une voie de chemin de fer , sans doute métrique, le brancard sont disposé sur les wagonnet, pour rejoindre le poste relais des véhicules automobiles, Ceux ci transportent les blessés sur les ambulances en fonction du type de blessures graves ou légère. Une remarque, aux Quatre vent stationne la première Ambulance Chirurgicale Automobile L'ACA n°1, révolution dans les moyens du service de santé.

mercredi 3 octobre 2012

Support Santé III,MPF suite de blessures dans les ambulances

  Huit poilus répondent à cette sélection et se répartissent sur 3 années, 1914,1915,1917. pour deux d'entre eux la fiche individuelle ne porte pas de mention d'une ambulance, cependant la lecture des JMO des régiments et des Services de Santé Divisionnaires nous permettent parfois de palier à ce manque d'information. Mais rien en l'état de nos connaissances nous permet d'affirmer qu'ils sont morts dans une ambulance bien que compte tenu de la localisation la présomption soit grande.

blessAmn sur Imagesia

vaub_courtmarlin sur Imagesia   Marlin Fernand:
Notre 1er MPF sur le monument au mort, il décède à Vaubécourt dans la Meuse le 6 sept 1914 . sa fiche individuelle ne mentionne pas son décès dans une ambulance. Pourtant les journaux de marche du service de santé divisionnaire et du groupe de brancardiers nous donnent la position des éléments du service de santé au cours de cette journée. Au matin les ambulances 1 et 9 sont à Vaubécourt, sans autre précision. L'ambulance N° 2 elle stationne à la ferme des Merchines, au coude de la route de Rembercourt avec la section d'hospitalisation du Groupe de Brancardiers. Les brouettes portes brancards sont en défilés à la sortie de Vaubécourt. Sous le feu ennemi, les ambulances vont se déplacer dans la journée, entre Vaubécourt, les Merchines, Rambercourt et pour finir Condé en Barrois. Dans cette situation confuse, (il y a divergence entre les deux JMO sur le positionnement de départ), je ne sais à quelle ambulance Eugène a été conduit, ni où il a succombé à ses blessures à l'age de 22 ans . 


blessrouss sur Imagesia Rousseau Julien:
En Aout 1914 son régiment , 346 RI, sera engagé dans les combats des Hauts de Meuse et de la Woevre .Le 6 septembre les allemands sont signalés sur une ligne Lironville Mamey. Au début de septembre le régiment participe au combat au nord de St Mihiel. (Lamorville, Varvenay, Chaillon). Le 20 septembre il rejoint Noviant aux prés. Les différents journaux de marche nous permettent de localiser le poste de secours proche de la ligne des combats, la section de brancardier et l'ambulance divisionnaire. Si on regarde un peu la carte, on remarque un échelonnement des moyens de santé tout les 2 km. L'ambulance elle se retranche à 6 km des combats dans le château de ManonvilleI.Il y décédera le 29 sept 1914, il a 30 ans.

chambonambulance sur Imagesia Janvier 1915, la guerre de siège commence, en Argonne prés de Vauquois, ou le 82 Ri combat, l'hiver est dans sa rigueur .
Julien Chambon tient les lignes entre Vauquois et Boureuilles. Depuis le mois de novembre, un train sanitaire quitte les Islettes pour évacuer les malades et les blessés. La lecture des JMO du service de santé nous permet de placer sur la carte les éléments du service avec son étagement. Le groupe de brancardier est a Parois, une ambulance y est jouxtée, une autre a Vraincourt, une à dans Clermont et une à la gare. Ces éléments se trouvent à plus de 10 km du front du 82 Ri. Aucune indication d'un transport automobile dans les JMO santé, aucune indication des postes de secours du régiment. Plus d'une centaine de poilus ont les pieds gelés chaque jour et sont évacués. Entre 2 et 10 blessés jour passent par les formations sanitaires. René Chambon n'aura pas la chance de monter dans le train d'évacuation quotidien, il décédera aux Islettes, le 13/01/1915 après deux années de présence au régiment, il a 22 ans. Son acte de décès sera transcrit par Pierre Paul Steiner officier d'administration 1 cl. Gaudin Denis et Carignon Albert, compagnons de régiment originaires de Pannes se feront tuer à Boureuilles le 16 et 19 janvier.