samedi 28 décembre 2013

Les poilus de L'Ame I

La communauté de Commune de l'Agglomération Montargoise et des Rives du Loing regroupe aujourd'hui une quinzaine de commune autour de Montargis.
Après avoir passé un peu de temps avec les Poilus de Pannes, je me suis intéressé, en élargissant un peu l'horizon , à ceux de notre communauté de commune d'aujourd'hui, soit les communes de l’agglomération Montargoise et des rives du Loing, qui s'est récemment adjoint de nouvelles communes, soit au total quinze communes, dont la plus petite en superficie n'est autre que le chef lieu ! Amilly , la plus étendue est
équivalente à 5 fois la surface de Montargis.
Sur un siècle la population a plus que doublée, et si le chef lieu est encore le plus peuplé, il est maintenant talonnée, par sa proche banlieue en particulier Châlette et Amilly

Sur un fond de carte de IGN actuelle, apparaît en rose les communes prises en compte dans cette petite étude. On voit la concentration urbaine autour des limites de Montargis et l'étude des communes avoisinantes comme Amilly , la plus étendue, Paucourt et sa forêt, Pannes l'agricole. Toutes ont vu leur population s’accroître, sauf une Conflans sur Loing qui au cours du siècle perd des habitants.

Sources et Méthode de travail.

Profitant des ressources aujourd'hui à notre disposition en ligne, nous avons collecté les listes des inscrits sur les monuments aux Morts des différentes communes sur le site de Généalogie dédié à 14/18 Mémorial GenWeb.
Puis pour chaque Inscrit, une interrogation de la Base du Ministère de la défense SGA pour retrouver la fiche dite Mort Pour la France.
Dans une base de données élaborée dans un tableur pour pouvoir ensuite faire des dénombrements , on collecte les données suivante :
La commune du MAM, Nom, Prénoms, Date de naissance, Commune de Naissance, département, N° matricule, Bureau de recrutement, Grade, Unité, date de décès, Lieu de décès, Département du décès, Genre de Mort, Commune de transcription, Date de transcription, des commentaires , par exemple le n° de l'ambulance ayant constaté le décès...
Des informations calculées sont insérées comme la classe, l'âge au décès, l'année et le mois du décès.
Le bureau de recrutement nous permet de situer dans l'espace, à 20 ans où se trouvait notre poilus, ce fut parfois un élément discriminant, dans les cas d'homonymie ou de doute sur la fiche. La commune de transcription nous renseigne sur le dernier domicile connu, renseignement incomparable pour les « migrants », Montargis, la « Ville », attire des hommes parfois de très loin, la Loire atlantique, la Somme en sont deux exemples
  Le tableau ci dessus collecte nos données globales :
Pour les 26107 habitants de la zone étudié, 1086 sont inscrits sur les MAM au titre de la Guerre de14-18.
  Seulement 882 fiches sur le site SGA Mémoire des Hommes ont été enregistrées : les204 « manquants » sont dus pour la plus part soit à des homonymies non résolues, soit que la fiche n'a pas été identifiée. Pour retrouver les manquants, il nous faudrait avoir accès aux listes originales lors de l'érection des dits Mam.
  Les Nés dans la Commune du Mam, ne représentent que le tiers, signe d 'une mobilité géographique a explorer de plus prés pour la quantifier de manière plus rigoureuse, en mesurant la distance entre le lieux de naissance et le MAM considéré.
  Par contre, prés de 70 % des inscrits, ont élu domicile dans la commune du MAM. Pour avoir un taux qui représente au plus prés les « fils de la commune », il faudrait ajouter à ce taux, le pourcentage des nés dans la commune dont le « dernier » domicile est autre. Il n'en reste pas moins une portion, qui pour des raisons qui nous échappent encore, sont inscrits, et rien dans les éléments en notre possession à cet instant, nous permet de comprendre pourquoi les édiles d'une commune, les ont fait figurer sur leur monument. Une
résidence, à un moment ou à un autre doit sans doute être une explication.
  Cependant, il nous faut examiner de plus prés notre échantillon de 882 poilus. En effet, Il existe pour un certain nombre d'individu, des inscriptions multiples sur des MAM de commune différente, commune de naissance, commune de domicile.

A suivre....

mercredi 20 novembre 2013

Le carré militaire de Montargis (breve présentation)

Le cimetière de Montargis abrite un carré militaire ou plus de 312 personnes sont inhumées. Si ce carré contient des sépultures de tous les conflits, la grande majorité date de la première guerre mondiale.





Quelques données factuelles sur les sépultures.

La grosse majorité des tombes proviennent du 1er conflit mondial. Cependant tous les inhumés  ne sont pas de nationalité française.
Un belge, deux ressortissant du Commonwealth, six russes, les malgache, tunisien, et indochinois sont des soldats de nos anciennes colonies. Parmi les 25 dont on a pas la nationalité un grand nombre sont des travailleurs nord africains déplacés pour les dures besognes à l'arrière du front.
les deux tombes du Commonwealth sont répertoriées en tant que telles à l'entrée du cimetière.

Sur les deux cent soixante français répertoriés,  une recherche sur le site de mémoire des hommes a été faite pour retrouver leur fiches MPF, à ce jour 170 seulement ont été retrouvés.

Cela nous permis de retrouver la date de leur décès et de présenter le tableau des années de décès, Sans surprise les 5 derniers  mois de l'année 1914 sont les plus désastreux. Puisqu'en 5 mois on a le double des décès de l'année 1918 ou presque le double de 1915 année horrible pour le nombre des attaques afin de rompre le front.

Sur ces 170 fiches, 168 porte la mention hôpital au moins et souvent le n° de l'hôpital complémentaire.
31 fiches ne donnent pas de nom particulier, l'hôpital temporaire n°1 n'existe pas à Montargis, erreur de transcription?
Deux lieux nous interpellent, en effet 3 poilus sont déclarés décédés à la gare, on peut penser qu'en fait ils sont morts durant le transport et que leur décès a été constaté en gare ou  l'infirmerie de la gare.
Un autre décès est constaté à l'infirmerie du dépôt du 169 Ri, en fait un établissement scolaire.





Sur ce tableau ci dessus, on a la liste des hôpitaux leur capacités en lit, et la date de début de leur mise en service.



Leur localisation dans la trame des rues montargoises, comme on le constate, assez loin de la gare.
De quoi sont morts nos chers poilus ?
Ce qui frappe dans le tableau ci dessus, c'est l'inversion des causes entre le début de la guerre et la fin.
En 1914 la principale cause de décès est, les suites de blessure, 6 fois plus que des maladies. Sur le front, on empaquette et on évacue sur les hôpitaux de l'arrière. pas d'antiobiothérapie, pas de transfusion, pas de nettoyage chirurgical des plaies, résultat: gangrène, infection, choc ....
Le premier décès avec mention Mort pour la France:
Adrien Léon Fouich né le 12/06/92 à Monzac (34) du 61e RI décède des suites de ses blessures le 03/09/14 à l'hôpital de Montargis. il a 22 ans. Il repose au rang 5 1ere tombe du carré militaire.
Le dernier décès  :
Henri Félix Eluard né en 1898 en Seine et Marne (Pupille de Seine et Marne) du 82 RI décède des suite de maladie le 21/07/1919 à L'hôpital de Montargis. Il a 21 ans, a t il vraiment combattu ?
En 1918 c'est surtout la marque de la grippe et ou des pneumonies. une étude plus fine nous permettrait sans aucun doute de mettre cet aspect en évidence.


J'ai renoncé pour le moment à faire une synthèse des unités qui sont représentés, trop grande variétés.
 Un certain nombre d'emplacement sont vides, sans doute des tombes relevées. je n'ai pas fait l'histoire de ce carré faute d'accès aux archives municipales .
Dans la liste, on trouve un interprète des prisonniers de guerre, les tombes des soldat allemands décédé a Montargis ont été transférées sur Orléans en 1939, je n'ai à ce jour aucune information sur les prisonniers de guerre allemand dans la région montargoise.

Il reste encore beaucoup a faire et à découvrir dans les archives locales concernant les hôpitaux du Montargois et les poilus de 14-18.

le carré un jour de novembre

Nous aborderons d'autres aspect de cette époque, dès lors que les sources nous serons accessibles, en particuliers en essayant de lever les doutes sur ceux que nous n'avons pas pu retrouver sur le site mémoire des hommes, ou sur le fonctionnement de ces hôpitaux temporaires.
Vous pouvez si vous le souhaitez, consulter le relevé des tombes de ce cimetière sur le site Mémorial Genweb  >>ICI<<

vendredi 25 octobre 2013

Le 59 RIT et le nauftage du Gallia (2)

La relation dans la Presse Nationale

Les moyens de communications de l'époque ne sont pas ceux d'aujourd'hui, pas d'internet, ni TV, pas de radio et de grand reporter. De plus toute la communications des faits de guerre est contrôlée par les autorités, la presse est caviardée ; il suffit de voir les blancs dans les colonnes des grands quotidiens. Le drame a lieu de 4 octobre, le 5 les premiers rescapés sont récupérés, ce n'est que le 10 octobre soit 6 jours après la catastrophe que la nouvelle est diffusée par la presse nationale.
Le ministère de la guerre, et celui de la Marine ont affiché la nouvelle et communiqué les premières listes de disparus et ou de rescapés.
echodeparis sur Imagesia
Quelques quotidiens n'en parlent pas, comme l’Intransigeant, ou le Siècle, ce jour là, la Une est disputée par trois thèmes majeurs, La Somme et les Anglais, Verdun, et surtout la guerre sous marine , avec les attaques de navires marchand au large des États Unis. C'est souvent le même texte, à savoir le communiqué de la Marine et du Ministère de la guerre.

dimanche 13 octobre 2013

Le 59 RIT et le nauftage du Gallia (1)

1915, les armées à l'ouest sont enterrées dans leurs tranchées, les alliés sur l'impulsion de Churchill, créent un nouveau front dans le ventre mou de l'Europe.

vers_salonique sur Imagesia
Ce sera l'expédition contre le détroit des Dardanelles, qui se termine par un échec.
Le corps expéditionnaire va être redéployé sur la Grèce et installé à Salonique pour mener les attaques vers le Nord. Sous la responsabilité du Général Sarail, un nouveau front contre les Bulgares et les empire centraux est créé, en remontant la vallée du Vardar. Ce front ne s’éteindra qu' à la fin 1918.
Pour le soutien et le transport des troupes sur ce front de l'orient, une flotte de navires marchands et de paquebots va être réquisitionnée en plus des moyens de la Marine. Compte tenu de l'éloignement il faut pour un cargo de cette époque une dizaine de jour pour faire la traversée entre Toulon et la baie de Salonique.
Risque supplémentaire, des hordes de sous marins allemands attendent leur proies au débouché de la Sicile.


vendredi 3 mai 2013

Support Santé XX les ravages de la grippe

Couté Désiré Maria :
Il est né à Dordives , dans le canton de Ferrière, Son père est cultivateur à Pannes
 Au moment de son conseil de révision, Il est lui même domicilié à Pannes au bourg et exerce le même métier que son père. Il mesure 1.69 et a les yeux vert.

1erdragonb sur Imagesia

il va faire son service militaire dans le 1er régiment de Dragons à Joigny. Il est incorporé le 16 Novembre 1900.

dimanche 28 avril 2013

Les tribulations d'un Zouave en Gatinais

Parmi nos 52 poilus inscrit sur le Mam de Pannes, il y en a qui ont parfois des parcours singuliers,
Fernand Picard en est un exemple:

Picardseiche sur Imagesia


Il est né à Seichebriere, dans la foret en plein coeur de la forêt d'Orléans le 2 septembre 1879.



 En 1876 la commune compte 169 habitants. Son père Désiré et sa mère Deschamps Alexandrine y ont sans doute résidé avant d'aller à Nibelle 8 km environ au  nord.
A vingt ans , au moment de son conseil de Révision, il habite avec sa mère à Nibelle, son père est à ce moment décédé.

picardnivelle sur Imagesia


Il y est domestique de ferme (ouvrier agricole). Il mesure 1.56, de petite taille donc, et a les yeux bruns. Il a acquis au moins le niveau du certificat d'étude primaire. En 1896 trois ans avant son départ a l'armée, Nibelle compte plus de 1100 habitants. 10 fois plus que son village natal!

Il est appelé au service militaire le 22 novembre 1900 au 2eme Zouave ; il y arrive le 25 novembre. Il va faire la campagne de maintien de l'ordre en Algérie. Basé à Oran, Il va pas aller en Chine se battre contre les Boxers , mais participera à plusieurs opérations en Kabylie, Béchar et Beni Abbes, Berguent (Maroc).
Il est renvoyé dans ses foyers le 19 Octobre 1903. De la, date sa première résidence à Pannes où il y reste 2 ans.

PicardPannes sur Imagesia


Césarville du 31 décembre 1905 au 26 mars 1906. chez Mr B...(illisible)

Pannes du 26 mars 1906 au 16 mars 1908 au hameau de Montbonnin. 
Pannes compte alors plus de 1000 habitants. Au hameau de Montbonnin deux grosses fermes mettent en valeur les terres et le reste des vignobles avoisinants.
Il résidera en tout 4 ans à Pannes.

Levallois-Perret du 15 mars 1908 au 26 juillet 1908 .Deux domiciles successifs dans cette ville, rue du bois, rue Victor Hugo). la rue Victor Hugo est proche des faisceaux des voies ferrées de la grande gare parisienne St Lazard. Ses domiciles successifs sont il des hôtels garnis?  Aujourd'hui il ne reste rien des immeubles de cette époque. Que fait il pendant ces 5 mois dans la région parisienne ? à la recherche d'un travail en Usine ? De création récente, 1866, la ville compte en 1906 plus de 61000 habitants.

Picardlecoudray sur Imagesia

Le Coudray du 28 juillet 1908 au 19 avril 1909 ( Le Coudray Montceaux près de st Fargeau Ponthierry). En 1906 la commune compte 600 habitants, traversé par la Seine, elle l'est aussi par la ligne de chemin de fer d'Orléans. Si le Coudray est plus bourgeois (résidence secondaires), Montceaux lui est franchement agricole 

Puis Chevannes à partir du 19 avril 1909 , au sud de Corbeil Essonne, chez Mr Mouillot. Chevannes se trouve au sud ouest du Coudray a environ 5 km à vol d'oiseaux.
Dernier domicile transcrit sur sa fiche matricule.

picardcehvannes sur Imagesia

Chevannes sera la commune ou il résidera le plus longtemps, plus de 5 ans.
Ces périodes ressemblent fors à des périodes de « louage » d'un ouvrier agricole.
4 grosses exploitations exploitent plus de 50 %  de la superficie de la commune. Plus de 150 hectares sont dévouées aux cultures de betteraves sucrières ou d'alcool.

Il part rejoindre le 21 régiment d'infanterie coloniale le 14 Août 1914. à Paris (Fort d'Ivry).  Il a 35 ans , dés lors ses pérégrinations sur tous les fronts se feront au hasard de ses affectations qui furent nombreuses et variées durant les 4 années de guerre. (voir sa fiche individuelle).

picardaffect sur Imagesia


En octobre 1917 il est renvoyé à la distillerie de Chevannes (Mr Douchain), placé en sursis d'appel, du 24 octobre au 2 février 1918, sans doute pour assurer la campagne  betterave à alcool de cette distillerie. En juillet 1918 il est gazé au trou Bricot en Champagne et bénéficiera de 20 jours de convalescence. Les passera t'il à Chevannes. Il se fait tuer à la lisière d'Orfeuil le 4  octobre 1918, un mois avant la fin des hostilités.
Il est enterré au Cimetière militaire d'Oofeuil tombe N°712.
Il est inscrit au monument aux morts de Chevannes avec les 13 autres poilus et celui de Pannes en compagnie de 52 autres.
Il n'est pas porté sur ceux de Nibelle, et Seichebriere.

dimanche 24 mars 2013

Support Santé XIX un cas de réforme Lioret Ernest

Lioret Ernest

Il est né à Pannes le 10 octobre 1878, classe 1898 de parent cultivateur.
A 20 ans , au moment du conseil de révision, il est lui même cultivateur, mesure 1.76 , a les yeux bleus. Il posséde au moins le niveau du certificat d'étude.

Malgré sa taille , grande pour l'époque, il est ajourné deux fois pour faiblesse :
en 1899,1900,et en 1901 il est versé dans les services auxiliaires toujours pour la même raison
Il s'installe à Villemandeur le 3 novembre 1914. il a alors 36 ans.
Le même jour (?) le conseil de réforme de Montargis le classe dans le service armé, il est appelé au 38 régiment d'infanterie territoriale le 18 novembre 1914.
Mobilisé au premier jour (2 août 1914) le 38e régiment d'infanterie territoriale se forme à Montargis avec l'aide du corps actif (82eR. I.).  
Les compagnies de dépôt laissées à Montargis sont les 13e, 14e et 15e.
Le régiment, à l'effectif de 3.155 hommes, encadrés de 47 officiers, quitte Montargis le 6 août, par trois échelons d'enlèvement, pour être dirigés sur la place d'Épinal


Contexte :
Il fait donc ses classes à Montargis
Les 3 bataillons de son régiments sont éclatés autour d''Epinal. d'Aout 1914 à la fin de l'année.
Par en campagne le 14 février 1915
A cette époque, son régiment est déployé au nord de Baccarat, il appartient à la 142e brigade 71e division du détachement de l'armée de Lorraine

Pendant quatorze mois, le 38e régiment d'infanterie territoriale tiendra les tranchées de première ligne en avant de Baccarat : deux compagnies du 3ebataillon au Grand-Bois, deux compagnies du 1erbataillon à Ancerviller et deux compagnies du 2ebataillon au Bois Lecomte 
38rit1915 sur Imagesia

Trois compagnies sont en cantonnement d'alerte à Sainte-Pôle, Montigny et Migneville, soumis à des bombardements assez intenses ; les autres compagnies sont au demi-repos à Vacqueville, Merviller et Reherrey.
Le 11 septembre 1915 le directeur du service de santé divisionnaire visite les cantonnements du 38 RIT :
« Montigny : cantonnement externe bien tenu, cantonnement interne mal tenu, chambres malpropre et mal tenues »,
« Migneville : cantonnement très bien tenu, chambres très bien installées,../.. l'infirmerie avec poste de secours est en bonne voie d'organisation » 
« A Vacqueville l'infirmerie du 38 RIT est bien organisée mais mal tenue, le matériel nécessaire manque pour installer certain services »
38ritss sur Imagesia


Déclaré malade le 19 décembre passe par une ambulance puis est évacué sur un hôpital de l'intérieur le 25 janvier 1916.
Baccarat possède à cette époque deux hôpitaux , l'un de 229 lits dans l'hôpital civil et militaire et l'autre de 250 lits implanté dans l'école de la Cristallerie.


baccarathop02 sur Imagesia


Son évacuation , a été faite à partir de Baccarat, mais nous n'avons, sur les différents documents à ce jour en notre possession, aucun renseignement vers quel hôpital il fut dirigé à l'intérieur, seul son dossier médical permettrait d'avoir quelques éclaircissement sur ce point.
Réformé temporaire en catégorie 2 le 26 septembre 1916 , il est renvoyé dans ses foyers le même jour,avec un diagnostic de bronchite suspecte.
Depuis le début de la guerre, il habite à Villemandeur, à 5 km de centre du bourg de Pannes.

Il est reformé N°2 définitivement le 17 août 1917 par la commission de réforme de Montargis.


REFORMES N° 2

La réforme définitive n° 2 est prononcée soit pour des infirmités antérieures à l’incorporation, soit
pour des infirmités ou mutilations résultant de blessures reçues en service, soit pour des infirmités
provenant de maladies ne résultant pas du fait même des obligations du service militaire.
Elle résulte également, de plein droit, du rejet par le ministre d’une proposition de congé de réforme n° 1 et ce, à la date de la comparution de l’intéressé devant la commission spéciale.

Les réformés n° 2 n’ont droit ni à pension, ni même à la gratification renouvelable. Ils sont,
cependant, hospitalisés tant que l’exige leur état de santé, et le ministre est autorisé à leur accorder
soit une allocation temporaire (loi du 9 décembre 1916), soit un secours éventuel. 


Son dossier de réforme nous éclairerait, sur le raisonnement des médecins de la commission. Est ce son état médical de faible constitution avant l'incorporation qui a joué en sa défaveur, ou bien un autre argument ,infirmité ne provenant pas ...du fait des obligations de services militaire ?


villemandeur sur Imagesia


Un an plus tard, il décède des suites de cette maladie (tuberculose probable) le 3 novembre 1918, 8 jours avant la fin de la guerre, il a alors 40 ans.

vendredi 4 janvier 2013

Support santé VIII les suites de maladie contractée...


Garnier Casimir

il est né le 4 mars 1877 à St Germain des prés, petite commune dans la vallée de l'Ouanne, affluent du Loing à une dizaine  de km de Montargis. Au moment de son conseil de révision il habite Chatillon Coligny, où il y exerce la profession de domestique, c'est à dire ouvrier agricole. En Janvier 1908 il est domicilié à Pannes au hameau de st Catherine.
Classe 1897, il fait son service militaire au 4 eme bataillon de chasseur à pied à St Nicolas de Port en Meurthe et Moselle. En 1907 dans la réserve, il est affecté au 30 e RAC d'orléans.
Mobilisé en Août 1914 il arrive le 6 du même mois au 45eme RAC à Orléans ,
Depuis 1910, le 45eme est à la caserne Du Portail,  Orléans, du nom du général du même nom, cette caserne pas loin de la cathédrale, n'existe plus aujourd'hui.

Je ne sais pas à quelle batterie il appartient, mais son régiment va suivre le 5 eme corps d'armée.
Il embarque dès le 6 août, et le 8 août débarque à Lérouville. Participe à la bataille des frontières vers Longwy, puis à la retraite vers Bar le duc ( carte du 45 RAC).

Afficher 45e Rac aout sept 14 sur une carte plus grande
Dès le 16 septembre le régiment est positionné en Argonne autour de Clermont, et participe aux combats sur Vauquois, Boureuilles, il ne quittera pas le secteur de l'année 1915.
Le 2 mars 1915 Casimir passe au 5eme escadron du train des équipages de Fontainebleau. Lui aussi basé dans le secteur de l'Argonne. 
Hannoteauargonnevauq sur Imagesia

Le Quartier général du 5 eme escadron est à Noiremont, au dessus de st Menehould. Compte tenu de la diversité et de l’éclatement des missions , il nous difficile de localiser Casimir plus précisément durant cette période jusqu'en septembre.
Le 23 septembre de cette même année il est affecté au 2e groupe d’aviation de Lyon et part pour l'armée d'orient le lendemain.
Gaudron3 sur Imagesia Il est affecté à l'escadrille 89 qui se regroupe avant son départ à Lyon Bron.  « L’escadrille C 89 S est rassemblée à Lyon le 11 octobre 1915 sous les ordres du capitaine pilote Franck Delanney, composée de 6 autres pilotes et 4 observateurs.
Les appareils sont des Caudron G 3 (6 exemplaires), et la lettre « S » de son nom indique qu’elle est destinée à servir en Serbie, pays alors attaqué en tenaille par les troupes germano-autrichiennes et bulgares ».


Embarquée le lendemain à Marseille sur le Duc d'Aosta, navire italien.
Le 19 octobre 1915, elle débarque à Salonique après 7 jours de voyage.
Pendant 10 jours, l'escadrille va remonter ses avions Caudron 3 et installer le parc d'aviation et le camp Allatani au sud est de Salonique.
canmpsalonique2 sur Imagesia

Il va séjourner avec son escadrille de ce mois d'octobre à juillet 1916 et la suivre dans ses déplacements. Il remplit les fonctions de conducteur de voiture hippomobile.
Saloniqbaseaeri sur Imagesia
Pendant les deux derniers mois de 1915, à la frontière de la Serbie, puis à Topcin jusqu'en mai 16 avant de remonter à Sinet Issar près du lac d'Anatovo.
En juillet son escadrille, semble affectée par une épidémie ; puisque l'on dénombre14 hommes de troupe sur 92 à l'hôpital le 1 juillet.
Il entre le 1 juillet à l’hôpital temporaire N° 7 , ou il décède 5 jours plus tard. Maladie contagieuse ? Pic paludéen comme beaucoup de soldat à Salonique? L'exploration de son dossier médical qui dort à Limoge nous apporterait sans doute la solution. Il a 39 ans.
salohopmal sur Imagesia
Hôpital N°7 credit ministère de la culture

Cependant, entre 3 sources d'informations, sa fiche MPF, le carnet de comptabilité de l'escadrille 89 et sa fiche matricule, il existe des divergences de dates et de lieux.
Sur sa fiche MPF il décède le 6 Juillet.
Sur sa fiche matricule , le 8 juillet à l'hôpital n°8 de Salonique.
Dans le carnet de comptabilité le 6 Juillet à l'hôpital n° 7.
Compte tenu des erreurs de transcription sur les fiches matricules je préfère garder la date du 6 juillet , 2 sources, et l'hôpital n° 7 compte tenu de la proximité de la source.

En janvier 1916, A. Laveran écrit une notice rédigée à l'attention de l'Armée d'orient : » le Paludisme est endémique dans une grande partie de la Grèce.... et l'on doit craindre que notre armée campée dans les environs de Salonique, soit éprouvée par cette redoutable maladie ». Les mesures qu'il préconise ne seront pas prise en considération par les cadres régimentaires, il faudra attendre 1917 pour qu'elles soient appliquées avec force. 

quininesal sur Imagesia

Malgré ces connaissances, lors de la Première Guerre mondiale sur le théâtre des Dardanelles, le
paludisme bloqua pendant 3 années tout offensive des forces britanniques, françaises ou germaniques (12, 13). En dépit d’une chimioprophylaxie et de moyens de protection efficaces à sa disposition, l’armée d’orient en 1916 subit 60 000 cas de paludisme et dut rapatrier 20 000 hommes.