dimanche 24 mars 2013

Support Santé XIX un cas de réforme Lioret Ernest

Lioret Ernest

Il est né à Pannes le 10 octobre 1878, classe 1898 de parent cultivateur.
A 20 ans , au moment du conseil de révision, il est lui même cultivateur, mesure 1.76 , a les yeux bleus. Il posséde au moins le niveau du certificat d'étude.

Malgré sa taille , grande pour l'époque, il est ajourné deux fois pour faiblesse :
en 1899,1900,et en 1901 il est versé dans les services auxiliaires toujours pour la même raison
Il s'installe à Villemandeur le 3 novembre 1914. il a alors 36 ans.
Le même jour (?) le conseil de réforme de Montargis le classe dans le service armé, il est appelé au 38 régiment d'infanterie territoriale le 18 novembre 1914.
Mobilisé au premier jour (2 août 1914) le 38e régiment d'infanterie territoriale se forme à Montargis avec l'aide du corps actif (82eR. I.).  
Les compagnies de dépôt laissées à Montargis sont les 13e, 14e et 15e.
Le régiment, à l'effectif de 3.155 hommes, encadrés de 47 officiers, quitte Montargis le 6 août, par trois échelons d'enlèvement, pour être dirigés sur la place d'Épinal


Contexte :
Il fait donc ses classes à Montargis
Les 3 bataillons de son régiments sont éclatés autour d''Epinal. d'Aout 1914 à la fin de l'année.
Par en campagne le 14 février 1915
A cette époque, son régiment est déployé au nord de Baccarat, il appartient à la 142e brigade 71e division du détachement de l'armée de Lorraine

Pendant quatorze mois, le 38e régiment d'infanterie territoriale tiendra les tranchées de première ligne en avant de Baccarat : deux compagnies du 3ebataillon au Grand-Bois, deux compagnies du 1erbataillon à Ancerviller et deux compagnies du 2ebataillon au Bois Lecomte 
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Trois compagnies sont en cantonnement d'alerte à Sainte-Pôle, Montigny et Migneville, soumis à des bombardements assez intenses ; les autres compagnies sont au demi-repos à Vacqueville, Merviller et Reherrey.
Le 11 septembre 1915 le directeur du service de santé divisionnaire visite les cantonnements du 38 RIT :
« Montigny : cantonnement externe bien tenu, cantonnement interne mal tenu, chambres malpropre et mal tenues »,
« Migneville : cantonnement très bien tenu, chambres très bien installées,../.. l'infirmerie avec poste de secours est en bonne voie d'organisation » 
« A Vacqueville l'infirmerie du 38 RIT est bien organisée mais mal tenue, le matériel nécessaire manque pour installer certain services »
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Déclaré malade le 19 décembre passe par une ambulance puis est évacué sur un hôpital de l'intérieur le 25 janvier 1916.
Baccarat possède à cette époque deux hôpitaux , l'un de 229 lits dans l'hôpital civil et militaire et l'autre de 250 lits implanté dans l'école de la Cristallerie.


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Son évacuation , a été faite à partir de Baccarat, mais nous n'avons, sur les différents documents à ce jour en notre possession, aucun renseignement vers quel hôpital il fut dirigé à l'intérieur, seul son dossier médical permettrait d'avoir quelques éclaircissement sur ce point.
Réformé temporaire en catégorie 2 le 26 septembre 1916 , il est renvoyé dans ses foyers le même jour,avec un diagnostic de bronchite suspecte.
Depuis le début de la guerre, il habite à Villemandeur, à 5 km de centre du bourg de Pannes.

Il est reformé N°2 définitivement le 17 août 1917 par la commission de réforme de Montargis.


REFORMES N° 2

La réforme définitive n° 2 est prononcée soit pour des infirmités antérieures à l’incorporation, soit
pour des infirmités ou mutilations résultant de blessures reçues en service, soit pour des infirmités
provenant de maladies ne résultant pas du fait même des obligations du service militaire.
Elle résulte également, de plein droit, du rejet par le ministre d’une proposition de congé de réforme n° 1 et ce, à la date de la comparution de l’intéressé devant la commission spéciale.

Les réformés n° 2 n’ont droit ni à pension, ni même à la gratification renouvelable. Ils sont,
cependant, hospitalisés tant que l’exige leur état de santé, et le ministre est autorisé à leur accorder
soit une allocation temporaire (loi du 9 décembre 1916), soit un secours éventuel. 


Son dossier de réforme nous éclairerait, sur le raisonnement des médecins de la commission. Est ce son état médical de faible constitution avant l'incorporation qui a joué en sa défaveur, ou bien un autre argument ,infirmité ne provenant pas ...du fait des obligations de services militaire ?


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Un an plus tard, il décède des suites de cette maladie (tuberculose probable) le 3 novembre 1918, 8 jours avant la fin de la guerre, il a alors 40 ans.

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