Fernand Picard en est un exemple:
Il est né à Seichebriere, dans la foret en plein coeur de la forêt d'Orléans le 2 septembre 1879.
En 1876 la commune compte 169 habitants. Son père Désiré et sa mère Deschamps Alexandrine y ont sans doute résidé avant d'aller à Nibelle 8 km environ au nord.
A vingt ans , au moment de son conseil de Révision, il habite avec sa mère à Nibelle, son père est à ce moment décédé.
Il y est domestique de ferme (ouvrier agricole). Il mesure 1.56, de petite taille donc, et a les yeux bruns. Il a acquis au moins le niveau du certificat d'étude primaire. En 1896 trois ans avant son départ a l'armée, Nibelle compte plus de 1100 habitants. 10 fois plus que son village natal!
Il est appelé au service
militaire le 22 novembre 1900 au 2eme Zouave ; il y
arrive le 25 novembre. Il va faire la campagne de maintien de l'ordre
en Algérie. Basé à Oran, Il va pas aller en Chine se battre
contre les Boxers , mais participera à plusieurs opérations en
Kabylie, Béchar et Beni Abbes,
Berguent (Maroc).
Il
est renvoyé dans ses foyers le 19 Octobre 1903. De la, date sa
première résidence à Pannes où il y reste 2 ans.
Césarville du 31 décembre 1905 au 26 mars 1906. chez Mr B...(illisible)
Pannes du 26 mars 1906 au 16
mars 1908 au hameau de Montbonnin.
Pannes compte alors plus de 1000 habitants. Au hameau de Montbonnin deux grosses fermes mettent en valeur les terres et le reste des vignobles avoisinants.
Il résidera en tout 4 ans à Pannes.
Levallois-Perret du 15 mars
1908 au 26 juillet 1908 .Deux domiciles successifs dans cette ville, rue du bois, rue Victor Hugo). la rue Victor Hugo est proche des faisceaux des voies ferrées de la grande gare parisienne St Lazard. Ses domiciles successifs sont il des hôtels garnis? Aujourd'hui il ne reste rien des immeubles de cette époque. Que fait il pendant ces 5 mois dans la région parisienne ? à la recherche d'un travail en Usine ? De création récente, 1866, la ville compte en 1906 plus de 61000 habitants.
Le Coudray du 28 juillet 1908 au 19 avril 1909 ( Le Coudray Montceaux près de st Fargeau Ponthierry). En 1906 la commune compte 600 habitants, traversé par la Seine, elle l'est aussi par la ligne de chemin de fer d'Orléans. Si le Coudray est plus bourgeois (résidence secondaires), Montceaux lui est franchement agricole
Puis Chevannes à partir du
19 avril 1909 , au sud de Corbeil Essonne, chez Mr Mouillot. Chevannes se trouve au sud ouest du Coudray a environ 5 km à vol d'oiseaux.
Dernier domicile transcrit sur sa fiche matricule.
Dernier domicile transcrit sur sa fiche matricule.
Chevannes sera la commune ou il résidera le plus longtemps, plus de 5 ans.
Ces périodes ressemblent fors à des périodes de « louage » d'un ouvrier agricole.
4 grosses exploitations exploitent plus de 50 % de la superficie de la commune. Plus de 150 hectares sont dévouées aux cultures de betteraves sucrières ou d'alcool.
Il part rejoindre le 21 régiment d'infanterie coloniale le 14 Août 1914. à Paris (Fort d'Ivry). Il a 35 ans , dés lors ses pérégrinations sur tous les fronts se feront au hasard de ses affectations qui furent nombreuses et variées durant les 4 années de guerre. (voir sa fiche individuelle).
En octobre 1917 il est renvoyé à la distillerie de Chevannes (Mr Douchain), placé en sursis d'appel, du 24 octobre au 2 février 1918, sans doute pour assurer la campagne betterave à alcool de cette distillerie. En juillet 1918 il est gazé au trou Bricot en Champagne et bénéficiera de 20 jours de convalescence. Les passera t'il à Chevannes. Il se fait tuer à la lisière d'Orfeuil le 4 octobre 1918, un mois avant la fin des hostilités.
Il est enterré au Cimetière militaire d'Oofeuil tombe N°712.
Il est inscrit au monument aux morts de Chevannes avec les 13 autres poilus et celui de Pannes en compagnie de 52 autres.
Il n'est pas porté sur ceux de Nibelle, et Seichebriere.