La relation dans la Presse Nationale
Les moyens de communications de l'époque ne sont pas ceux d'aujourd'hui, pas d'internet, ni TV, pas de radio et de grand reporter. De plus toute la communications des faits de guerre est contrôlée par les autorités, la presse est caviardée ; il suffit de voir les blancs dans les colonnes des grands quotidiens. Le drame a lieu de 4 octobre, le 5 les premiers rescapés sont récupérés, ce n'est que le 10 octobre soit 6 jours après la catastrophe que la nouvelle est diffusée par la presse nationale.Le ministère de la guerre, et celui de la Marine ont affiché la nouvelle et communiqué les premières listes de disparus et ou de rescapés.
Quelques quotidiens n'en parlent pas, comme l’Intransigeant, ou le Siècle, ce jour là, la Une est disputée par trois thèmes majeurs, La Somme et les Anglais, Verdun, et surtout la guerre sous marine , avec les attaques de navires marchand au large des États Unis. C'est souvent le même texte, à savoir le communiqué de la Marine et du Ministère de la guerre.
Parfois comme pour le quotidien La Croix, le communiqué est en page deux. J'ai recherché dans la presse régionale quotidienne ou hebdomadaire trace de cet événement.
Le courrier de la Vienne ( Poitiers) Daté du 10/10, annonce la perte d'un paquebot puis le lendemain, parution en Une du communiqué du ministère de la guerre. Il est fait mention que des rescapés ont pu atteindre la Sardaigne grâce à deux embarcations et que d'autre ont été débarqués à Bizerte, en Tunisie.
De même dans le petit courrier du Maine et Loire (Angers), à la même date, en Une on retrouve cette nouvelle, encadrée par les efforts sur la Somme et l 'attaque sous-marine aux États Unis.
C'est le communiqué du ministère de la marine qui est retranscrit, pas beaucoup de commentaires, et le conseil de contacter le Bureau de renseignement des familles pour consulter la liste des rescapés.
On ne retrouve pas mention de l'impact local de cette tragédie et pour cause, devant l'hécatombe de la Bataille de la Somme et celle de Verdun, que sont ces pertes ? Et comme on le verra, la dispersion géographique des disparus sur le département considéré dilue encore plus l'impact local.
Pas d'information à ce jour dans la presse locale du Loiret de l'époque, le Loiret est moins riche que la Vienne ou le Maine et Loir, pour mettre en ligne ces documents... Un déplacement à Orléans est nécessaire pour avoir accès aux collections similaires.
Le 59 Rit , le naufrage du Gallia et le Loiret
45 soldats originaires du Loiret ont été retrouvé des différentes listes de disparus que nous avons pu consulter. Systématiquement pour chaque individu 3 recherches ont été faites- Leur fiche matricule sur le site de mémoire des hommes pour retrouver leur date de naissance, leur lieu de naissance, grade, n° matricule, bureau de recrutement en vue de recherches. ultérieures.
- Une interrogation de la base Mémorial Genweb pour retrouver leur inscription sur un Monument aux Morts et la commune de celui ci.
- Une recherche dans l'état civil du Loiret dans le registre des naissances pour collecter le nom des parents , le lieux exact et surtout dans les marges la date et le nom de l'épouse si un mariage avait été contracté.
A
ce jour la recherche des fiches matricules aux archives du Loiret n'a
pas encore été faites.
Cependant sur les 45 poilus, âgés tous de 43 ans (classe 1893), 3 seulement sont caporaux, aucun sous-officier dans ce contingent du Loiret. N'ayant pas leur fiches matricules je n'ai pas pu retracer leur parcourt militaire avant leur affectation au 59 e RIT, sauf pour un seul qui est sur le Mam de Pannes : Béguin Germain.
Cependant sur les 45 poilus, âgés tous de 43 ans (classe 1893), 3 seulement sont caporaux, aucun sous-officier dans ce contingent du Loiret. N'ayant pas leur fiches matricules je n'ai pas pu retracer leur parcourt militaire avant leur affectation au 59 e RIT, sauf pour un seul qui est sur le Mam de Pannes : Béguin Germain.
Avant d'être affecté le 26
septembre au 59e RIT, il appartenait au 237e RI
depuis le 1 septembre 1915. Je pense que pour les autres je
retrouverais des situations similaires, compte tenu des sondages fait
pour les disparus issus du Maine et Loire et de la Vienne dont les
archives sont en lignes .
6 d'entre eux ne sont portés sur aucun des
Monuments aux Morts de la région, et 18 sont portés sur celui de
leur communes de naissance , les autres sur celui sans doute de leur
dernier domicile connu.
4 (surlignés de jaunes), font partie des communes
de l'agglomération montargoise, Driard est lui sur deux Mam, st
Maurice sur fessard et Mézières en gâtinais.
Une interrogation, à quel moment, et comment, la
communauté et ou la famille ont elles été informées ? Aucune
trace pour l’instant n' a été mise à jour par cette petite
étude.
Une interrogation, à quel moment, et comment, la
communauté et ou la famille ont elles été informées ? Aucune
trace pour l’instant n' a été mise à jour par cette petite
étude.
Par 3 vagues successives, le tribunal de Toulon,
par jugement les 2 juillet, 5 et 6 novembre 1917 les déclarera Mort
pour la France, et les actes de décès seront retranscrits sur le
registre d' état civil de Toulon, s'étaleront entre le 3
octobre et le 10 décembre.
Situation familiale
Sur le 45 poilus
, 30 sont mariés, pour le tiers restant, pas de mention en marge,
sont ils restés célibataires ? . Dans la population générale
à cette fin de XIX entre 20 et 30 ans, 57 % de la population
est mariée,
C'est entre 25 et 26 ans que la
majorité de nos poilus se sont mariés, en pleine apogée de la
culture rurale, les attraits de la fin de siècle ou le début du
nouveau y sont sans doute pour quelque chose.
Pas de mariage avant 24 ans, la
majorité matrimoniale pour les garçons à cette époque ne
s'atteint qu'à 25 ans, (21 pour les filles jusqu'en 1907). De plus
il faut prouver que l'on a satisfait aux obligations militaires, le
maire demande son livret au prétendant. Par suite la moitié des
mariages sont contractés entre 25 et 27 ans.
Selon une statistique de 1898 45,3 %
des hommes ont de 25 à 29 ans au mariage, les deux tiers dans notre
échantillon.
L'âge moyen, calculé en moyenne pondérée, est
de 27 ans et demi.
En 1898 l'âge moyen au mariage pour les garçons
était de 28 ans .
8 se marient à plus de trente ans et un à 35
ans.
Pour la moitié d'entre eux, j'ai pu retrouver les
actes mariages pour ceux qui se sont mariés avant 1903. Leur
dépouillement m'a permis de retrouver leur profession à cet instant
de leur vie :
4 seulement ne sont pas dans le
monde agricole, un charcutier, un coiffeur, un valet de chambre et un
domestique de maison. Les 11 autres sont cultivateurs ou ouvriers
agricoles.
D'ou viennent Ils ?
D’après leur bureau de
recrutement, on s'aperçoit que 38 sont enregistrés à Montargis, 6
sur Orléans , et un à Paris. Soit prés de 85 % sont au moment
de leur recensement domiciliés dans l'arrondissement de Montargis,
Ce que l'on vérifie en
cartographiant leur lieux de naissance, on peux tracer un axe Nord
sud en passant par Beaune la Rolande, la quasi totalité des lieux de
naissance se trouvent a l'est de cette ligne, ce qui correspond
l'arrondissement de Montargis en gros,
Ont ils bougé ?
N'ayant pas leur fiche matricule,
seule la mention de leur inscription sur un Monument différent de
celui de leur commune de naissance peut nous donner une indication de
leur dernier domicile. En effet leur dernier domicile connu,
n’apparaît pas sur leur fiche MDH, la transcription de leur acte
de décès, par jugement, a été retranscrit dans le registre des
décès de Toulon.
Six d'entre eux n'ont pas été
retrouvés sur un Mam.
18 sont portés sur le monument aux
morts de leur commune de naissance et nul par ailleurs. Ils ont à
priori pas de mobilité dans l'espace au cours de leur 40 années de
vie. Mais on n'a pas de données de leur histoire personnelle, même
si la majorité était des cultivateurs ou ouvriers agricoles,
attachés à leur terroir.
12 migrent entre 10 et 25 Km, pour
soit deux heures à 4 heures de marche.
Enfin 7 restent prés de leur lieux
de naissance entre ½ h et 2 heures de trajet à pied, ce qui à
cette époque ne faisait pas peur : c'est le bourg voisin, à
une lieue ou deux...
2 ont migré à plus de 100 km, plus
exactement à 137 en Seine et Marne pour l'un, et 200 pour l'autre au
Nord de la Seine et Oise, aujourd'hui le val d'Oise . On reste
sans réponse vraie pour ces deux personnes, l'un s'est marié à 3
km de son lieu de naissance.
Quand au second (Thebault Sylvain)
lui s'est marié à Pierrelaye (95) et il a élu domicile à plus de
200 km de son village qui l'a vu naître.
Je n'ai pas de données migratoire
générale concernant cette fin du XIX eme siècle,
l'exode rural n'a pas encore fait les ravages qu'il va bientôt faire
dans nos campagne.
En guise de conclusion.
Quelles sont les traces dans la
presse régionale ou locale de cet événement ? Je n'ai pour le
moment pas exploré le fond documentaire de la presse aux archives
départementales ni municipales de Montargis, cette recherche reste à
faire. événement lui a été retranscrit dans la presse
nationale et une trace existe dans les compte rendu de séance du
Sénat, cependant, vu le fort contingent de « Loirétains »
dans les disparus du 59 Rit, et malgré la dispersion dans tout l'est
du département, peut être un article existe t'il relatant ces
faits.
Mais nous sommes en 1916, Les
batailles de la Somme et Verdun jettent leurs derniers feux, et le
nombre de victime, est bien au -delà de la disparition certes
tragique de nos Pépères du Loirétains 59e RIT.
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