vendredi 6 mai 2011

1916 la guerre terroriste ?

L'année 1916 va voir l'extension du conflit sur terre, expédition de Salonique ouverture du front des Balkans après l'échec des Dardanelles, comme sur mer, les attaques des sous marins allemands vont faire des ravages dans les lignes de transport en méditerranée et bien sur en atlantique.
Guerre terroriste avec les attaques au gaz, la technique des généraux dite guerre d'usure "je les grignote" (Joffre), Verdun devant "saigner l'armée française" (Erich von Falkenhayn ), la Somme offensive de même type des alliés, la guerre des mines. Tous ces événements vont se retranscrire dans la commune de Pannes au travers de la disparition des certains des conscrits et rappelés.
Huit nouveaux noms vont apparaitre sur une face du monument, l'année la moins meurtrière pour la communauté.



Parmi ces poilus 6 sont dans l'infanterie, 1 est artilleur (2e canonnier servant), le dernier est dans l'aviation en détachement de l'armée d'orient.

Des huit, deux d'entre eux ne reverront pas le sol de France, l'un décédera à Salonique en Grèce ,et l'autre au large de Malte dans le naufrage de son transport en rejoignant l'armée d'orient qui vient d'ouvrir le font des Balkans.


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Les pointeurs bleus 1914, rouges 1915, vert 1916 marquent les lieux de décés, jouez du zoom et cliquez sur le pointeur pour connaitre les noms, unités et dates

 Parmi ces huit "poilus",un seul est natif de  Pannes, il appartenait au 32 régiment d'artillerie de campagne, 2 e canonnier servant à la quatrième batterie, est tué ainsi que 12 autres par un tir de contre batterie. Le 32 RAC en effet exécute des tirs de barrage sur les flancs nord est du Mort Homme (Bataille de Verdun). Un presque pays lui est natif de St Maurice sur Fessard, commune qui jouxte Pannes au sud ouest, il a la particularité d'être inscrit aussi sur le Monument au Mort de sa commune de naissance, ce qui arrive plus souvent que l'on ne le pense.
Deux destins "singuliers", ceux de Beguin François et de Garnier Casimir mérite un peu de s'y arrêter.
Le premier disparait en Méditerranée au large de Malte au cour du Naufrage du transport de troupe le Gallia, torpillé par l'U-Boot N°35
Il appartenait au 59 RIT, en partance pour Salonique en renfort pour l'armée d'orient, agé de 42 ans, natif de Quiers sur bezonde

salonique

Le second, lui aussi participe a l'effort de ce front d'orient, versé dans l'aviation, il dépend comme soldat à l'escadrille 89C qui vient d'arriver sur le champ d'aviation de Salonique. Il fait partie des nombreux évacués pour fièvre sur l'hôpital temporaire N°1. Compte tenu des conditions sanitaires déplorables, des moustiques (les marais du Vardar ne sont pas loin) de la chaleur, un excès paludéens ou une "fièvre" ont emporté ce malheureux à l'age de 39 ans originaire de St Germain des Prés.

 Revenons sur ces Poilus au travers des lieux et événements qui les concernent par ordre chronologique des événements.

La guerre des mines n'a pas cessé dés lors que les armées se sont enterrées. Il est des lieux où elle fut particulièrement violente et atroce comme à Vauquois. Les cratères des explosions durant ces 4 années de conflit ont rayé de la carte le village. Emmanuel Lacombe payera de sa vie ce combat souterrain le 23 mars alors qu'il tenait les tranchées dans Vauquois avec son 31 e régiment d'infanterie

3 participent à la bataille de Verdun qui s'est enflammé dans le mois de février 1916 par une attaque des armées allemande sur le versant droit de la Meuse au dessus de Verdun. Puis un élargissement du front vers la rive gauche du fleuve par les offensives sur les mamelons du Mort Homme. Aristide Lioret appartenant au 32 Rac se trouve sur la route d'Avocourt à Récicourt, servant d'une batterie qui tire sur le mort et la cote 304, le 20 juin.
Au mois de juillet, la bataille de la Somme bat son plein, l'armée allemande retire des forces devant Verdun, la reconquête du terrain perdu est en route, Sureau Louis tombe le 11juillet au Bois Fumin avec son 217 RI dans les combats proches du fort de Vaux.
Point d'orgue à la bataille de Verdun,  Armant Beaudouin est tué le 23 novembre sur les pentes du Mort Homme en dessous de la cote 304 lors de la fin de cet embrasement. Aristide Lioret et Armand Beaudouin sont tous les deux inhumés à la nécropole nationale de
Douaumont.


En Juillet, les Alliés lancent l'offensive sur la Somme, l'enfer pour les Britanniques, la bataille va durer 4 mois pour s'éteindre en novembre. Une débauche de matériel, et d'hommes, l'utilisation pour la premier fois des chars (tanks), rien n'y fit, la percée n'eut pas lieu et les armées s'enterrèrent pour un troisième hiver.
Robert Poncet, laissera sa peau sur la route de Bouchavesne à Moilains à la lisière du Bois Brulé, le 21 octobre avec ses camarades du 45 RI. A cette date l'avance des troupes alliées est à son maximum, elles n'atteindront pas Péronnes. Les pertes ( les tués, blessés, disparus et prisonniers) sont estimées  à environ 1 200 000 hommes toutes armées confondues.

Le dernier théâtre a évoquer sont les rives de l'Aisne, de Craonne à Berry au bac, lieux qui vont devenir dans l'année 1917 très fréquents dans les communiqués au décours de l'offensive dite du Chemin des Dames.  On s'y bat depuis deux ans déjà, la cote 108, la ferme du Choléra, la ferme de Moscou, autant de lieux, autant de combats.
Louis Gomy laissera son sang  le 26 mai dans les tranchées de la rive droite tenu par le 204 RI entre la ferme du choléra et le bois des buttes sur le territoire de la commune de  la Ville au Bois. Un écrivain célèbre, Guillaume Apollinaire y fut blessé en mars 1916
lavilleaubois

Tableau Récapitulatif 1916

NomPrenomUnitéPageDate DCLieux
LacombeEmmanuel31 RIp 1123/03/1916Vauquois
GomyLouis204 RIp 9926/05/1916 la Ville au Bois
LioretAristide32 RACp 2520/06/1916Avocourt
GarnierCasimirEscadrille 89p 606/07/1916Salonique
Sureau Louis217 RIp 711/07/1916Bois Fumin Fort de Vaux
Poncet Robert46 RIp 621/10/1916Bouchasvesne
BeguinGermain59 RTIp -04/10/1916Mer Méditerranée
BeaudoinArmand289 RIp 8223/11/1916Avocourt

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